La fin de guerre

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Les dernières offensives allemandes et l’épidémie de grippe espagnole, à son apogée à l’automne 1918, n'empêchent pas la joie de la victoire, balayant peurs et tensions.

La signature de l’armistice avec l’Allemagne tant attendue et enfin effective, le 11 novembre est marqué par le défilé des troupes interalliées et par de spectaculaires manifestations d’enthousiasme : foule dans la rue, danses et chants patriotiques, marques de sympathie aux soldats. 

Le Midi prend sa revanche en célébrant le XVe corps : son retour à Marseille le 7 septembre 1919 est l’occasion d’une grande fête.

Mais le soulagement et la joie n’effacent pas la douleur. Très vite, on veut se souvenir : dès le 28 janvier 1919 est proposé au conseil municipal de placer à l’hôtel de ville une plaque de marbre « Aux héros des armées de terre, des airs, de la marine marchande, à tous nos Poilus de la Grande Guerre, Marseille reconnaissante », faute de pouvoir inscrire les noms des trop nombreux Marseillais tués. 

Ce culte des morts est porté par un mouvement d'anciens combattants fort de plusieurs milliers d’adhérents. Sous son impulsion, sont apposées des stèles commémoratives dans les entreprises, les administrations, les gares, les églises. Des monuments aux morts sont érigés dans les quartiers, des carrés militaires et cryptes (Saint-Pierre), des cimetières spécifiques (Mazargues, pour les soldats de l’Empire britannique) sont créés. Le projet d’une basilique sur le Prado, relancé en 1920, est conçu à la fois pour rappeler la consécration de Marseille au Sacré-Cœur en 1720 et comme mémorial de la guerre.