Des Marseillais au front

Campagne 1914 ( 88 Fi 528 )

Loin du front, Marseille vit cependant la guerre à travers ses « enfants » partis au combat.

Du simple boulanger comme Aimé Brunet aux riches négociants comme Jean-Baptiste Rocca ou Charles et Henry Bergasse, du maçon Henri Blanc au diplomate François Charles-Roux, toutes les couches de la société marseillaise sont concernées et touchées.  

De grades différents et affecté sur divers fronts (Occident et Orient), ces Marseillais semblent tous avoir le même souci de rassurer leurs familles. 

Leurs témoignages se composent de correspondances, chroniques quotidiennes, photographies. Aimé Brunet et Henri Blanc, le « poilu d'Arras », tempèrent l'horreur de leurs récits des combats par l'humour. Jean-Baptiste Rocca, plutôt que d'évoquer la dureté de la vie dans les tranchées, préfère s'inquiéter des affaires de sa société et de la santé de sa jeune épouse tandis qu' Henry Bergasse rassure les siens sur son état. 

Des soldats appartenant aux cinq régiments initialement cantonnés à Marseille et partis au front (les 141e et 341e régiments d'infanterie, les 115e et 315e régiments d'infanterie territoriale, le 22e régiment d'infanterie coloniale, le 6e régiment de hussards), 3228 ne reverront pas Marseille, sans oublier tous les autres Marseillais engagés par ailleurs et morts au champ d'honneur.