Alphonse MOUTTE, Blanche Delanglade alanguie sur un fauteuil, huile sur toile (coll. part.)

Alphonse MOUTTE, Blanche Delanglade alanguie sur un fauteuil, huile sur toile (coll. part.)

On devine, derrière Blanche Delanglade qui cherche à se protéger des chaleurs estivales dans l’ombre fraîche des murs de la bastide Samat-Moutte à Montolivet, un divan recouvert d’un tissu rayé : c’est la fameuse « radassière », élément intérieur typique de la bastide.

 

 

Il s'agit d'un grand divan occupant toute la longueur du mur dans le fond d'une alcôve maçonnée, parfois ornée de colonnes ou pilastres, sur lequel se retrouve toute la famille aux heures les plus chaudes de la journée. Afin de rafraîchir l'atmosphère, son soubassement est parfois muni de grands tiroirs remplis de sable humecté, dans lequel on conserve au frais de bonnes bouteilles de vins ou liqueurs. Le château Borély en conserve encore de nos jours un exemplaire fastueux.

Le terme de "radassière", du provençal radasso, sorte de balai fait avec des vieux cordages qui servait à nettoyer le pont des bateaux, d'où le verbe radasso, se traîner, paresser, a été donné à ce type de divan des bastides par dérision, bien après que la mode en fut passée.