Jean- Baptiste Arnaud-Durbec (1827-1910), La Belle de Mai
1859, huile sur toile, (Marseille, Musée d'Histoire, fonds du Vieux-Marseille, inv. BA 1372)
1859
huile sur toile
Ce tableau fait référence à une cérémonie profane (ici le 22 mai 1859), celle de « la Bello Maïo », qui met en scène une petite fille, élue reine du jour par ses compagnes, et présentée aux passants, immobile sur une estrade, parée d’une couronne de fleurs blanches, tandis que ses camarades sollicitent quelques bonbons et piécettes des passants. Cette fête traditionnelle, hautement symbolique (tout comme les éléments constitutifs du tableau), encore très populaire à Marseille au XIXeme siècle, et qui a même donné son nom au quartier de la Belle-de-Mai, trouve ses racines dans la plus haute Antiquité, pour célébrer le mois de mai, mois du renouveau de la Nature, intimement reliée à la nature féminine et à ses dangereuses séductions qu’il faut alors encadrer.